Raczymow, Henri

Ninive

Paris - 1991

Ed.: Gallimard

collection: Blanche

Genre littéraire: Récit

Forme artistique principale: Peinture

Sujet: Détail d’un tableau de Vittore Carpaccio, Le départ des ambassadeurs

Synthèse: "Un autre exemple où il est question d’un tableau, avec l’écriture d’un autre récit, Ninive (Gallimard, 1991). J’ai écrit ce texte avec devant mes yeux une reproduction d’un « détail » d’un tableau de Vittore Carpaccio, Le départ des ambassadeurs, qu’on peut voir à Venise. Ce « détail », c’est le personnage de l’écrivain public, dont on dit qu’il représente « le peintre- chroniqueur » qui rivalise avec la littérature. Voilà une belle confrontation des arts ! Cet écrivain public au centre de l’œuvre de Carpaccio m’émeut particulièrement. Il est penché sur son texte, il tient une plume avec laquelle il écrit, il porte d’une sorte de béret, il est revêtu d’une chasuble rouge à col noir. Mais surtout, il a des cheveux longs et blonds et son visage semble très féminin. Bref, il me séduit infiniment. En écrivant ce livre­là, Ninive, je le regardais de temps en temps. Je m’identifiais à lui/elle. Un écrivain et un personnage féminin. Ce dont justement il était question dans le récit que j’écrivais. Cette liaison l’écriture/le féminin m’est essentielle. Pour moi, l’écrivain est féminin par essence : il reçoit, il est « visité », il est « fécondé »…(Henry Raczymov, in M. Amatulli, E. Bricco, N. Murzilli, C. Rolla, La littérature et les arts. Quand la théorie interroge les pratiques, sous presse)    


Précédent


      Accès réservé